Première cause de décès par cancer chez les femmes, le cancer du sein est la cible de l’opération « Octobre rose » qui encourage, depuis 28 ans, les femmes à se faire dépister. Mammographie et palpations sont les principaux gestes de prévention contre une maladie guérie dans 90 % des cas, si elle est soignée à temps.
Première cause de décès par cancer chez les femmes
Le Centre régional de coordination des dépistages des cancers de La Réunion (CRCDC) est clair : « Le cancer du sein est l’un des plus fréquents en France et représente la première cause de décès par cancer chez la femme ».
A La Réunion, une femme sur 4 est concernée par le cancer du sein. Mais, seule une Réunionnaise sur deux suit les recommandations de dépistage. Et elles sont 120 000 à La Réunion. Entre la crainte des résultats et la peur des rayonnements, la raison est variable.
Pour prévenir ce cancer du sein, le CRCDC de La Réunion envoie, tous les deux ans, un courrier à toutes les femmes de La Réunion, âgées entre 50 et 74 ans. Il s’agit d’une invitation à une mammographie, 100 % prise en charge par l’Assurance Maladie, et à un examen clinique des seins.
Avant que le dérèglement de certaines cellules se transforme en tumeur, il peut se passer plusieurs mois, voire plusieurs années. Or, une détection précoce, avant l’apparition des métastases, augmente les chances de guérison. Ainsi, elle permettrait à 99 femmes sur 100 d’être encore en vie 5 ans après le diagnostic, selon l’Inca, l’Institut national du cancer.
Car, rappelons qu’en France, près de 59 000 nouveaux cas sont détectés chaque année, provoquant plus de 12 000 décès par an. Une précision importante : 80 % des cas se déclarent après 50 ans.
En 2020, près de 28 000 mammographies ont été réalisées à La Réunion, permettant d’éviter 190 cancers.
Un dépistage systématique remis en cause
Face à ces chiffres impressionnants, on entend de plus en plus de voix s’élever contre ce dépistage systématique. Certains mettent en cause un problème de surdiagnostic.
Rappelons que la seule solution proposée contre le cancer du sein est l’ablation de la tumeur, voir du sein tout entier. On parle de mastectomie partielle ou totale. Difficile alors de savoir si la tumeur pouvait devenir invasive rapidement ou rester inoffensive. En tous les cas, cette chirurgie provoque souvent des séquelles psychologiques, comme des dépressions post-chirurgie, qu’il conviendrait de ne pas oublier de traiter également.
D’autres parlent de cancers radio-induits imputables aux rayons utilisés pour les mammographies. Cette conséquence regrettable interviendrait en cas de dépistages trop fréquents. Mais aussi chez les jeunes femmes chez qui les tissus du sein sont plus denses : certains radiologues seraient alors enclins à avoir la main lourde en augmentant les doses de rayons pour y voir plus clair.
Des symptômes à détecter au bout des doigts
Reste que le dépistage précoce est de rigueur, quand on sait qu’il peut éviter une ablation même partielle du sein, voire la mort.
D’où l’intérêt de rechercher les symptômes soi-même, éventuellement entre deux dépistages. Ainsi, si vous remarquez des changements inhabituels de vos seins, la consultation d’un médecin est recommandée.
Il peut s’agir d’une boule ou d’une grosseur perceptible dans le sein ou sous le bras. Un autre indice peut être une modification de la peau - rougeur, œdème ou aspect de peau d’orange -, ou du mamelon – rétraction, changement de coloration, suintement… De même, si l’arrondi du sein change ou si le sein change de taille, hors règles…
Attention, il est rare que le cancer du sein soit repéré à cause de douleurs.
Il est généralement conseillé de pratiquer une autopalpation quatre fois par an, en dehors de la période des règles.
Les assurances et le cancer du sein
Le cancer du sein est classé comme une Affection longue durée (ALD) par l’Assurance Maladie. Les frais médicaux sont donc prise en charge à 100 % sur la base de remboursement santé. Pour cela, il suffit que votre médecin traitant envoie un formulaire « protocole de soins » à la Sécurité sociale. Après accord, vous devrez mettre à jour votre carte Vitale.
Mais certains frais peuvent rester à votre charge. La souscription d’une mutuelle santé est donc recommandée. Suivant le niveau de couverture choisi, cette complémentaire santé peut prendre en charge le forfait journalier hospitalier de 20 €, la chambre individuelle et celle de votre accompagnant, ou encore les dépassements d’honoraires.
Il en est de même en cas d’implants mammaires, dont la prise en charge par l’Assurance Maladie est limitée.
Pour savoir à l’avance ce qui est prévu par votre future assurance complémentaire, le recours à un comparateur de mutuelle, comme celui de Comparanoo, est la meilleure solution. C’est une garantie de trouver la mutuelle la plus adaptée à votre situation et répondant au mieux à vos besoins.