Avec 10 % de la population atteinte, l’île de La Réunion est particulièrement touchée par le diabète. Maladie chronique aux complications sévères fréquentes, le diabète représente un enjeu de santé publique au cœur de nombreuses actions d’information et de sensibilisation actuellement en cours à La Réunion.
80 000 Réunionnais touchés par le diabète
A l’occasion de la Semaine nationale de prévention du diabète, du 23 au 30 septembre, le Programme Réunionnais de Nutrition et de lutte contre le Diabète (PRND) mets les bouchées doubles pour sensibiliser le public sur les gestes quotidiens qui peuvent prévenir la maladie.
Rappelons, tout d’abord, que le diabète est une affection chronique incurable. C’est un manque d’insuline qui empêche de transformer le glucose, ou sucre, des aliments en énergie, nécessaire aux cellules du corps humain. Le glucose s’accumule dans le sang, provoquant une hyperglycémie, avant de partir dans l’urine. A partir de là, des complications peuvent apparaître au niveau des yeux, des reins, des nerfs ou du cœur.
Territoire particulièrement touché par cette maladie chronique, La Réunion rassemble deux fois plus de diabétiques qu’en métropole. La moyenne d’âge y est également plus jeune : 62 ans dans l’île contre 67 ans sur le plan national. Cela représente tout de même près de 80 000 Réunionnais, soit environ 10 % de la population.
Aure raison d’agir : le taux de complications élevé, conséquence d’un diagnostic tardif (1 diabétique sur 3 ignore sa maladie). Insuffisance rénale, complications ophtalmologiques… ne sont pas rares, pouvant aller même jusqu’à l’amputation.
Les défis du PRND
En 2020, l’Agence Régionale de la Santé (ARS) de La Réunion a lancé, avec 12 partenaires, le Programme Réunionnais de Nutrition et de lutte contre le Diabète (PRND), pour une durée de 3 ans.
Ces partenaires sont : Académie de La Réunion, DAAF, DRAJES, Région, Conseil départemental, Association des maires, Assurance Maladie, Mutualité de la Réunion, Tip@santé (interURPS), SEDMER, CIC-EC du CHU, France Assos Santé.
Ensemble, ils veulent répondre à 3 défis :
- Réduire les facteurs de risques par des programmes de prévention ;
- Dépister le plus tôt possible au stade de pré-diabète ;
- Traiter au mieux en suivant le parcours de soins pour réduire les complications.
En concertation avec les acteurs de la santé et des représentants des patients, le PRND a établit un plan d’actions visant à agir sur la habitudes de vie de la population, surtout concernant l’alimentation et l’activité physique. Autre axe stratégique : améliorer les soins, particulièrement en matière de dépistage, de diagnostic et de parcours de soins.
Que faire au quotidien pour prévenir le diabète ?
Certes on ne peut rien faire contre l’âge ou le patrimoine génétique, deux facteurs de risques majeurs du diabète de type 2. Mais de mauvaises habitudes de vie font autant de dégâts et peuvent être évitées sans de grosses difficultés.
C’est le sens de cette semaine de sensibilisation à la prévention de cette maladie incurable, mais qui peut être évitée en mangeant mieux, en bougeant mieux et en dépistant plus tôt le diabète. Et de ce côté-là, La Réunion a encore des efforts à faire !
Sur le plan nutritionnel, près d’un Réunionnais sur deux est en surcharge pondérale. Et 91 % déclarent manger moins de cinq fruits et légumes chaque jour.
Sur le plan physique, ce n’est pas vraiment mieux : 76 % des Réunionnais avouent faire moins de 30 mn de vélo ou de marche chaque jour. 14 % n’ont même aucune activité physique.
Or l’activité physique permet de prévenir les maladies chroniques en général et le diabète en particulier. Pourtant l’offre de sport santé s’est bien développé à La Réunion et est disponible sur toute l’île.
Dernier point essentiel en matière de prévention : le dépistage. Car il est important de souligner qu’un pré-diabète diagnostiqué à temps permet souvent d’éviter la maladie. Et depuis 2021, un outil adapté à La Réunion est à la disposition de tous pour savoir si vous êtes une personne à risque. Le « FindRisk Péi » permet de s’autoévaluer en répondant à 8 questions simples.
Puisqu’on vous dit que : Diabétik, lé pas automatik !
Les assurances face au diabète
Qu’il soit de type 1 ou 2, le diabète fait partie des Affections longue durée (ALD), selon l’Assurance Maladie qui prend donc à sa charge 100 % des frais de santé du diabétique.
Mais, le forfait hospitalier de 20 euros par jour, les soins podologiques, les consultations diététiciennes… ne sont pas pris en charge et doivent donc être couverts par une complémentaire santé.
Les compagnies d’assurance n’ont pas réellement de position commune devant le diabète. Certaines appliquent des surprimes, et d’autres se sont spécialisées en assurance vie diabète.
Certaines refusent carrément d’assurer un diabétique, mais c’est parfois à cause de ses conséquences, comme le surpoids, l’hypertension artérielle ou le risque de maladies cardiovasculaires.
Que ce soit en assurance vie, en assurance automobile ou en assurance emprunteur, il est, de toutes façons, indispensable, et même obligatoire, de déclarer à son assureur si vous avez un diabète.
Et pour éviter d’avoir des surprises en cas de sinistre, le plus simple est de recourir à un comparateur de mutuelles, comme celui de Comparanoo, avant de signer votre contrat d’assurance. Vous pourrez ainsi choisir la mutuelle la mieux adaptée à votre situation et à vos besoins.