Maillon important de la chaîne de soins, l’hôpital accueille les malades ne pouvant être soignés à domicile ou chez le médecin. Bénéficiant de spécialistes et de matériel, il permet de passer des examens et de subir des opérations chirurgicales. Certains possèdent un service d’urgence.
Démarches à effectuer
Sauf en cas d’hospitalisation d’urgence, le choix de l’établissement hospitalier vous revient. Les conseils de votre médecin traitant vous permettront de trouver le service adapté à vos besoins.
Suivant votre état de santé et les soins à recevoir, vous effectuerez une hospitalisation à temps complet ou à temps partiel. Et même pour passer une seule nuit à l’hôpital, vous devrez effectuer plusieurs démarches.
Une fois l’établissement choisi et les tarifs pratiqués éclaircis, vous devrez procéder à l’enregistrement de votre dossier. Parmi ces justificatifs, citons la carte Vitale à jour et une attestation de droit, l’attestation éventuelle de complémentaire santé ou de CSS, et, au cas où, la feuille d’accident du travail…
Parmi les autres documents qui peuvent vous être utiles : votre carnet de santé, votre carte de groupe sanguin et les résultats d’examens précédents (analyses, radios…).
Une fois le dossier enregistré, le bureau des admissions vous remettra un bulletin de situation ou d’hospitalisation. Il faudra l’envoyer, dans les 48h suivant votre hospitalisation, à votre caisse d’Assurance Maladie, et à votre employeur ou à Pôle emploi. Et si votre état de santé ne vous le permet pas, c’est l’hôpital qui se chargera de ces démarches.
Pour en savoir plus : « Hospitalisation : les types de séjour et les démarches à effectuer »
Dépenses et remboursements
En cas d’hospitalisation, l'Assurance Maladie vous remboursera vos frais d’hospitalisation (soins, médicaments, analyses, honoraires des médecins...) à 80 %.
Une consultation chez un anesthésiste, avant une opération, sera remboursée à 70 %. Des séances de rééducation après une opération chirurgicale seront, elles, remboursées à 60 %.
En quittant l’hôpital, vous devrez payer :
- le forfait journalier (si vous séjournez plus de 24h): c’est votre participation financière aux frais d’hébergement et d’entretien durant votre séjour à l’hôpital. Il est de 20€ par jour en hôpital ou en clinique ;
- le ticket modérateur, c’est-à-dire la partie non remboursée par l’Assurance Maladie des dépenses de santé ;
- Les dépassements d’honoraires médicaux, pratiqués par certaines professions, même en hôpital public ;
- S’il y en a, les suppléments pour confort personnel : chambre individuelle, télévision, etc.
Du côté des complémentaires santé, le remboursement de votre reste à charge va dépendre de votre contrat d’assurance.
Généralement, les mutuelles remboursent le forfait journalier et éventuellement le forfait patient urgences de 8€ si vous passez aux urgences sans être hospitalisé…
Les dépassements d’honoraires sont remboursés en partie. Il faut savoir que la moitié des actes chirurgicaux entraîne des dépassements d’honoraires. C'est dû, entre autres, au fait que 70 % des chirurgiens travaillent en honoraires libres.
Lors d’une hospitalisation, certaines mutuelles remboursent la chambre individuelle, par exemple, jusqu’à 50€ la nuit. Mêmes conditions pour une éventuelle chambre d’accompagnant.
Mais tout va dépendre de votre contrat d’assurance complémentaire santé. Les conseillers du Groupe Gesco Assurances sont à votre disposition. Ils vous aiderons à trouver la meilleure couverture possible en vue d’une une future hospitalisation.
La délicate question des urgences
De nombreux hôpitaux possèdent un service d’urgence. Il est en charge de l’accueil et des soins de personnes blessées ou malades qui se présentent d’elles-mêmes à l’hôpital ou qui sont amenées par les services de secours, comme le SAMU ou les pompiers. Les urgences fonctionnent 24h/24, 7j/7 tout au long de l’année.
Mais depuis de nombreux mois, ces structures de santé sont « à bout de souffle ». La crise du covid passée, la situation ne s’est pas particulièrement améliorée. Médecins et infirmières dénoncent toujours travail à la chaîne, nuits de garde à répétition et salaires à la traîne de l’inflation.
La principale raison est le manque de personnel. D’un côté, de nombreux médecins et infirmiers quittent le service public pour s’établir à leur compte, invoquant meilleurs salaires et vie de famille retrouvée. De l’autre, la profession manque de candidats, ceci expliquant cela.
Sans médecin traitant à proximité, aller aux urgences est aussi devenu un réflexe. Et le comportement est le même si vous devez attendre plusieurs mois avant d’obtenir un rendez-vous.
Face à cet engorgement du service et à la difficulté à trouver des médecins titulaires, les hôpitaux n’ont pas d’autres solutions que de faire appel à des intérimaires. Mais leur rémunération nettement plus attractive coûte très cher aux établissements hospitaliers. Au mieux, cela remet en cause leur équilibre fragile. Au pire, ça les oblige à fermer les urgences temporairement.
Une situation complexe dont il faudra sans doute reparler.