Avec l’arrivée prochaine de la saison des pluies à La Réunion, il semble utile de faire le point sur les maladies transmises par les moustiques. Alors que la Martinique et la Guadeloupe font face à une explosion de Dengue, rappelons les dangers de ce virus et les précautions à prendre.
Le virus de la Dengue
La Dengue est une infection virale transmise par les moustiques. Comme le Chikungunya et le Zika, la Dengue est inoculé à l’homme pendant la piqûre d’un moustique. A La Réunion, c’est le moustique tigre, ou Aedes aegypti, qui en est le principal vecteur.
Présent dans toutes les régions tropicales, le virus a envahi l’Europe depuis quelques années, y compris la France métropolitaine.
Provoquant de fortes fièvres et des maux de tête, la dengue peut s’accompagner de douleurs musculaires et/ou articulaires. Elle peut avoir des conséquences graves, notamment chez les personnes fragiles et les femmes enceintes.
Souvent confondue avec une forte grippe, la dengue se présente sous forme de quatre sérotypes. Une fois contaminé par l’un d’entre eux, vous en êtes immunisé, mais pas contre les autres. Le danger vient ensuite d’une nouvelle infection, mais par un autre sérotype. Le risque augmente, dans ce cas, d’évolution vers la dengue hémorragique qui peut être mortelle.
La situation actuelle à La Réunion
Depuis le 20 juillet, le dispositif spécifique ORSEC de lutte contre la dengue est passé du niveau 4 au niveau 2A. La situation épidémiologique s’est effectivement améliorée ici avec l’absence d’épidémie depuis deux ans. Depuis le début de l’année, on dénombre 121 cas, plutôt dans le Sud et l’Ouest de l’île.
Pour autant, la dengue reste présente à La Réunion et oblige à une vigilance de tout un chacun, notamment en matière de salubrité et de prévention.
Pour en savoir plus, voir l’article « Moustiques & maladies » sur le site de l’Agence Régionale de Santé de La Réunion.
De plus, à Maurice et Rodrigues, on constate en ce moment une augmentation des cas de dingue. Et avec l’épidémie qui sévit actuellement à la Martinique et en Guadeloupe, notre île n’est pas à l’abri d’un retour du virus transporté par un voyageur.
Nos conseils en cas de symptômes
Les principaux symptômes d’une contamination au virus de la dengue sont :
- Forte fièvre (40°)
- Maux de tête
- Douleurs musculaires et/ou articulaires
- Sensation de grande fatigue
- Éruption cutanée
Si vous ressentez un de ces symptômes, la première précaution à prendre est de vous protéger contre les piqûres de moustique.
Il s’agit, à la fois, d’éviter une éventuelle contamination, si ce n’est déjà fait, et, à la fois, réduire le risque de transmettre la maladie à vos contacts. En effet, si vous êtes malade, vous risquez de transmettre le virus à des moustiques sains, qui contamineront ensuite d’autres personnes.
En cas de doute et pour éviter une forme grave de la maladie, n’hésitez pas à consulter votre médecin traitant en cas de symptômes type :
- Baisse de la température sous 38°C
- Douleurs abdominales sévères ou vomissements persistants, avec présence de sang ;
- Saignements des gencives ;
- Impossibilité de s’alimenter ou de boire ;
- Baisse de la vue grave et brutale…
Il est particulièrement important de surveiller votre état de santé entre le 4ème et le 8ème jour de la maladie.
Si possible, évitez l’usage d’anti-inflammatoires no- stéroïdiens et d’aspirine ou paracétamol. Ils peuvent aggraver les hémorragies en cas de forme sévère de la maladie.
Dans 2 à 4 % des cas, il existe un risque d’évolution vers une forme sévère, surtout si vous avez déjà contracté la maladie dans le passé.
Pour confirmer une contamination par la dengue, il faut réaliser des analyses sanguines.
Il n’existe pas de traitement spécifique contre la dengue. Le traitement a seulement pour objet de soigner les symptômes.
Les précautions à prendre
Le moustique se développe dans l’eau présente dans les petits récipients qu’on trouve autour des maisons. L’Aedes albopictus se déplace peu. Il vit dans un rayon d’une centaine de mètres et pond dans nos jardins.
Durant sa courte vie d’environ 1 mois, la femelle pond 350 œufs qui ont la capacité de résister plusieurs mois hors de l’eau. Mais une fois dans l’eau, ils éclosent.
C’est pourquoi une des principales formes de précaution à prendre est de vider régulièrement tous les récipients recevant de l’eau. Cela comprend les pots de fleurs, les pneus, les flaques d’eau stagnante… Tous ces lieux sont autant d’aires de reproduction du moustique tigre, en devenant des gîtes larvaires.
Parmi les autres gestes à effectuer toutes les semaines, il est important d’éviter de laisser traîner des déchets verts et de couvrir les réserves d’eau avec un tissu. Pensez également à vérifier l’écoulement des eaux usées et à nettoyer les gouttières.
Quant aux produits insecticides, mieux vaut les éviter. Leur efficacité est très limitée dans le temps et leur utilisation répétée peut entraîner des phénomènes de résistance et d’accoutumance.
En cas de contamination potentielle, l’usage de sprays et de crèmes répulsifs est recommandé, tout comme les moustiquaires.
Ces gestes de prévention doivent être largement partagés pour améliorer la prévention et éviter la prolifération des moustiques.
Enfin, comme mieux vaut prévenir que guérir, profitez de cette lecture pour vérifier si votre contrat d’assurance couvre bien l’ensemble de votre famille. Les conseillers du Groupe Gesco Assurances sont à votre disposition dans l’une des trois agences de La Réunion.