A l’occasion du mois sans tabac, tour d’horizon des dégâts du tabac en matière d’assurance. Assurances emprunteur, assurances vie… elles sont plusieurs à ne pas aimer le tabac. Pour éviter les surprimes, ce n’est pas pendant un mois qu’il faut arrêter. C’est pendant 24 mois qu’il faut s’abstenir. Et gare aux tests : le mensonge peut coûter très cher.
1.Un mois sans tabac
Cette année, ils sont plus de 140 000 à s’être inscrit au mois sans tabac qui a débuté le 2 novembre partout en France, y compris à La Réunion. Cette initiative de Santé publique France en est à sa 7ème édition.
Son objet, comme son nom l’indique, est d’inviter les fumeurs à s’engager dans une démarche d’arrêt du tabac pendant un mois. Son credo avec cette démarche est qu’elle multiplie par 5 les chances d’arrêter définitivement la cigarette. Pour en savoir plus, visitez le site internet dédié de Tabac info service.
2.Les assurances et la surprime fumeur
Comme chacun sait, les primes d’assurances sont calculées sur le niveau de risque de celui qui s’assure. Et nul doute que les fumeurs présentent un risque plus élevé de développer une maladie liée au tabagisme… Par définition.
Prenons l’exemple de l’assurance emprunteur. Lorsque vous signez un emprunt pour acheter une maison ou une voiture, vous signez en même temps un contrat d’assurance. Son objet est de vous couvrir en cas de défaillance en matière de remboursement, à La Réunion comme en métropole.
L’assureur va donc estimer le risque qu’il prend qu’il y ait défaillance de l’emprunteur. Et cette estimation se base sur le risque de maladie ou de décès du signataire. En dehors de l’âge et des antécédents de santé, l’hygiène de vie entre alors en ligne de compte, avec la question de la consommation de cigarettes.
Car fumer peut altérer l’espérance de vie avec les risques de cancer, de maladies cardio-vasculaires ou pulmonaires. Il y a donc bien un risque plus élevé chez les fumeurs de ne pas pouvoir rembourser son emprunt. On parle alors de risque aggravé.
C’est la raison pour laquelle les assureurs de crédits immobiliers appliquent, dans le cas des fumeurs, une surprime de 20 ou 30 % dans les contrats d’assurance.
Et il est inutile de tenter une négociation en avançant le fait que vous ne fumez que 2 ou 3 cigarettes par jour. Pour un assureur, le fait d’être petit ou gros fumeur ne change rien : vous êtes un fumeur, point.
Et même si vous venez d’arrêter, l’argument ne joue pas. Pour être considéré comme non fumeur, vous devez avoir cesser de fumer depuis 2 ans, soient 24 mois. Et pour la grande majorité des compagnies d’assurance, vapoter présente les mêmes risques que fumer.
La question « êtes-vous fumeur ? » revient d’ailleurs dans tous les questionnaires de santé que doit remplir un emprunteur avant d’être assuré. Et mentir en répondant peut coûter très cher.
Car, même si les tests ne sont généralement pratiqués à la souscription que pour les très gros emprunts, ils peuvent être demandés au moment d’un sinistre. Car, avant de débourser de l’argent pour vous indemniser, l’assurance voudra être certaine que l’assuré n’a pas menti en répondant au questionnaire de santé. Et, si le test se révèle positif, l’assureur refusera simplement de vous indemniser.
A savoir : si un fumeur décide d’arrêter sur conseil de son médecin, notamment suite à une complication médicale grave, il ne sera pas considéré par l’assurance comme non-fumeur.
Et tout ce qui précède s’applique également en cas d’assurance-vie, bien évidemment. C’est la raison pour laquelle certains fumeurs décident d’arrêter et d’attendre 2 ans avant de signer un contrat d’assurance vie.
Enfin, autre conséquence potentielle du tabagisme, le refus de votre compagnie d’assurance de vous rembourser en cas d’incendie dû à un mégot mal éteint. Cela fait partie des exclusions de tous les contrats multirisques habitation.